L'éditorial
RUDOLF VONLANTHEN
Député, Président APF/HEV Fribourg
Chère propriétaire,
Cher propriétaire,
Le 23 juin 2022, notre assemblée générale annuelle a eu lieu dans le charmant village d’Ueberstorf. Un nombre considérable de membres étaient présents. Le vice-président a pu faire état d’un exercice réussi à tous points de vue. Il est en outre réjouissant de constater que nos services sont de plus en plus sollicités. Les élections statutaires se sont déroulées sans problème, puisque tous les membres actuels du comité se sont représentés, à l’exception de Patrick Vauthey, qui s’est retiré après vingt-quatre ans d’activité au sein du comité. Dans l’exposé qui a suivi, intitulé « Valeur locative Quo Vadis », la conseillère nationale Christine Bulliard a fait part de l’état d’esprit de la Berne fédérale. Le Conseil fédéral et le Parlement seraient désormais prêts à abolir la valeur locative fictive. La question cruciale est de savoir comment. La conférencière a conclu son exposé par ces mots : « Il faut du temps » et a appelé à s’armer de patience.
La patience, les propriétaires immobiliers en font preuve depuis longtemps. Depuis plus de vingt ans, ce sujet revient régulièrement sur la table. Depuis 2014 au moins, date de la pétition pour l’abolition de la valeur locative lancée par l’APF Suisse, notre revendication légitime est sans cesse reportée. Bien que le Conseil fédéral et le Conseil des États se soient mis d’accord et aient élaboré une proposition équilibrée, le Conseil national a renvoyé le projet de loi en commission lors de la session d'octobre ! Je suis curieux de savoir si le Conseil national procédera à la discussion et au vote décisifs avant les prochaines élections d’octobre 2023 ou si, comme c’est souvent le cas, les reportera à la prochaine législature. On peut toujours espérer, mais je commence à ne plus y croire.
La Berne fédérale se soucie également des propriétaires immobiliers à propos d’un autre sujet. En prévision de la crise énergétique imminente, elle nous prodigue des conseils sur la manière d’économiser l’électricité et les autres ressources. Elle va même jusqu’à nous menacer de couper l’électricité durant certaines heures. L’APF n’est pas opposée à des mesures raisonnables; elle s’engage d’ailleurs depuis des années en faveur d’un meilleur environnement et d’une réduction des émissions de CO2. Nous plaidons pour des solutions pragmatiques et non idéologiques. Au lieu de tenter de nous éduquer, la politique devrait se soucier de nous fournir suffisamment d’électricité, de gaz, de carburants, d’eau, etc. Il n’est pas envisageable de se couper de sources d’énergie existantes et fonctionnelles avant de disposer d’un substitut respectueux du climat. Cela aussi prend du temps !
Mes collègues du conseil d’administration tout comme la directrice générale se joignent à moi pour vous souhaiter le meilleur, une bonne santé et beaucoup de succès pour la nouvelle année. Puissions-nous passer un hiver agréable dans des foyers bien chauffés.